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Update Obligations : Les rendements évoluent dans des directions contraires

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Les rendements des bons du Trésor américain ont poursuivi leur chute cette semaine, avec les rendements à dix ans qui oscillent actuellement aux alentours de 4,30 %, à savoir une baisse de près de 25 points de base depuis le début du mois (lorsque les rendements obligataires baissent, les prix des obligations grimpent). La principale explication est la série de données américaines décevantes publiées au cours des dernières semaines.

La nouvelle administration américaine envisage des changements de politique majeurs sur plusieurs fronts et l’incertitude semble commencer à peser sur la confiance des entreprises et des consommateurs. Même si un ralentissement de l’économie américaine pourrait être une bonne nouvelle pour rester sur la trajectoire de l’atterrissage en douceur (car une telle situation est susceptible de relancer le processus de désinflation), il pourrait aussi ranimer le spectre de la stagnation ou même de la stagflation. Les prévisions d’inflation sont haussières, car les annonces de potentielles nouvelles barrières tarifaires ne semblent pas prêtes de s’arrêter. Les chiffres sur l’inflation à venir, la production et l’emploi permettront d’y voir plus clair en ce qui concerne l’orientation de l’économie américaine. Sauf si l’économie américaine s’écroule ou si l’inflation recommence à baisser sérieusement, nous prévoyons que la Réserve fédérale américaine restera attentiste jusqu’à ce que les politiques de l’administration Trump soient plus faciles à déchiffrer. Lorsque ce moment sera arrivé, il est probable que les rendements des bons du Trésor américain repartent à la hausse.

La trajectoire des rendements européens est moins impressionnante. Bien que les rendements des Bunds allemands oscillent aux alentours de 2,43%, à savoir environ 10 points de base en dessous de la semaine dernière, ils restent au même niveau qu’au début du mois. Le marché se concentre sur le besoin de l’Europe de reprendre en main ses propres capacités de défense, à présent qu’elle ne semble plus pouvoir compter sur les États-Unis. Une telle décision implique un surendettement considérable qui fait grimper la prime de terme.

Nous ne pensons pas que les marchés se trompent en faisant augmenter les primes de terme, mais nous estimons que l’évolution se fera sur une période de temps plus longue. Même si Friedrich Merz (qui devrait devenir le prochain chancelier allemand) parvient à concrétiser son souhait de former une coalition rapidement et à pousser l’Europe à prendre des décisions, il n’est pas possible de constituer (ou d’acheter) une armée qui tienne la route du jour au lendemain.

Nous continuons de penser que les États-Unis appliqueront des barrières tarifaires à l’Europe, ce qui portera atteinte à la croissance européenne. Cette décision obligera probablement la Banque centrale européenne à adopter plus de baisses de taux que ce que les marchés prévoient actuellement, ce qui compensera ensuite sur le court terme l’impact de la hausse des primes de terme. Nous continuons dès lors de privilégier les obligations à duration longue libellées en euros.

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